Samedi, 30 juillet 2016, Avenue Kennedy, Yaoundé Cameroun, il est 15h30 quand deux hommes débarquent, dans l’avenue centrale la plus célèbre de la ville. Le premier se met sur le trottoir et bloque le passage aux piétons. Il sort ensuite des objets de son sac (scotch, branchages …), se fabrique une couronne avec des branches et du scotch et entreprends de faire le tour de l’avenue sous le regard perplexe des badauds qui le suivent. Il revient et accroche des branches sur la statue de John F. Kennedy qui trône au milieu de l’avenue.
Le deuxième apparaît dans la rue, vêtu uniquement d’un caleçon, constitue un cercle de cartons autour de lui, l’enflamme et se met à exécuter de mouvements de street dance dans le cercle, avant de simuler une scène de crucifixion. A toutes les personnes intriguées par ce qu’elles considéraient sûrement comme de la folie pure, et qui nous demandaient si on y comprenait quelque chose, nous avons répondu que « l’art ne s’explique pas, il se ressent. » Difficile en effet, de mettre un nom sur l’émotion que la performance de Snake et Jelili Atiku, organisée dans le cadre des RAVY 2016 venait de provoquer en nous.
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Les Rencontre d’Arts Visuels de Yaoundé (RAVY) se déroulent tous les deux ans au Cameroun. C’est un festival international qui réunit des peintres, sculpteurs, photographes, performeurs du Cameroun et d’ailleurs permettant au public de vivre une expérience artistique unique. Du 25 au 31 Juillet dernier, les habitants de Yaoundé ont pu admirer des interventions artistiques en tout genre, dans des lieux publics, des galeries, des musées ou des espaces culturels indépendants, prenant la forme de performances et autres expositions.
Cette année, les organisateurs ont choisi « Contemporalités » pour thème. Selon Landry Mbassi, commissaire général du festival, ce concept exprime la place de l’artiste dans le monde moderne, et ses prérogatives dans une société marquée par la montée effrayante de l’extrémisme religieux. «Contemporalités » questionne aussi l’explosion des nouveaux médias et leur impact sur l’art en Afrique.
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Ils étaient 31 artistes du domaine des arts visuels à participer à cette biennale. 31 artistes dont la démarche présentait, pour chacun, quelque chose d’assez original et innovant. Parmi eux, il y’avait le monstre sacré de la sculpture Camerounaise, Joseph Francis Sumegne. Il était venu présenter plusieurs œuvres dont l’un de ses 9 notables géants faits avec de vieux objets recyclés. Boris Nzebo, (Cameroun) était aussi présent avec ses peintures qui, soit dit en passant, rencontrent un succès énorme en Angleterre.
Parmi les artistes invités, il y’avait Leena Kela (Finlande) qui a monté une installation vidéo de l’une de ses représentations dans laquelle elle s’interroge sur les objets utilisés par les artistes performeurs. Il y’avait aussi Dominique Catton-Bercher (Italie / USA), une photographe qui parcoure le monde à la recherche d’images et de personnages singuliers. La liste est longue…
La biennale a une fois de plus respecté l’un de ses objectifs : la création des ponts entre « l’ici et l’ailleurs ». En raison de la rareté des festivals dédiés à la création en arts visuels sur le continent et la pauvreté, les organisateurs, lorsqu’ils le peuvent, ont pour leitmotiv, la multiplication d’opportunités pour les artistes africains, en leur permettant de se frotter à des sensibilités et horizons d’ailleurs.
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