Il faut le dire, ces dernières années, l’Afrique subit un regain d’intérêt aux yeux du monde entier, que ce soit de ses ressortissants, des étrangers, ou des investisseurs …
La croissance économique de notre continent est en hausse chaque année, et avoisine les 5% depuis peu. Tout est réuni pour attirer les investisseurs afin de favoriser une croissance économique durable : Les matières premières sont abondantes, la main d’œuvre y est importante et le taux de scolarisation dépasse les 90%.
Nous sommes tous d’accord sur un point : pour que notre continent se développe, nous devons ENTREPRENDRE et EMBAUCHER. L’idée est très encourageante, mais la réalité rattrape souvent certains jeunes entrepreneurs africains, porteurs de projets novateurs.
En effet, une question revient régulièrement: «Comment financer mon projet ?»
Le CLUB D’AFFAIRES AFRIQUE, en partenariat avec DELOITTE AFRIQUE FRANCOPHONE et AFRIMARKET, a organisé ce Jeudi 24 Octobre 2013 à Neuilly-sur-seine (AuSiège de DELOITTE) une conférence sur le thème suivant : «LES INVESTISSEMENTS ET LEVEES DE FONDS EN AFRIQUE: Enjeux et Perspectives»

– Olivier MAGNIN, Directeur de DELOITTE AFRIQUE CENTRALE
– Khady Kone-DICOH, Investment Manager AMETHIS FINANCE
– Raphaël BOUKRIS, Business Angel et CEO de XLRENDER
– Thierry KIENTEGA, CEO d’AFROMANIA
– Michel LOBE, Rédacteur en chef FORBES AFRIQUE
2 sujets ont été étudiés: Les fonds d’investissements et les autres modes d’investissements en capital.
Un bilan des fonds d’investissements sur les 5 dernières années a été réalisé:
Les fonds d’investissements ont une activité croissante, et il en existe près de 70 en Afrique en 2013 pour près de 15 Milliards de FCFA d’en-cours (intentions de levées). Cependant l’Afrique est encore à la traine par rapport au reste du monde, et l’activité reste très concentrée sur l’Afrique Anglophone.
– sur les 25% des capitaux de Private Equity, destinés aux marchés émergents, seulement 4% ont eu des activités en Afrique subsaharienne en 2012
– Le marché du capital investissement est concentré sur l’Afrique anglophone (Afrique du sud, Nigeria, Ghana, Kenya); la zone UEMOA ne représentant qu’une partie infime des investissements réalisés.
– 70% des fonds levées proviennent de capitaux privés tels que CFAO, HELIOS FINANCE, etc.
Depuis 2010, l’attractivité des investisseurs tend à augmenter. Malheureusement, le nombre limité de gestionnaires qualifiés, le risque politique et le faible ordre de grandeur des investissements constituent les principaux facteurs de réticence auprès des Investisseurs.
Ces 10 dernières années, le Private Equity a de loin réalisé une meilleure performance que celles des actions cotées en bourse et a atteint un taux de rendement interne de 23,1% par an entre 2002 et 2012.
On notera que les Fonds d’investissements sont très attirés par des entreprises du domaine de la distribution et de la consommation; Madame Khady, Investment manager d’AMETHIS FINANCE pense qu’en termes de stratégie d’investissement, l’idée est d’être le plus transparent possible – notamment à travers le rendu officiel des chiffres de l’Entreprise tel que le chiffre d’affaires – et de respecter les normes du secteur car une entreprise qui n’est pas transparente ne peut pas attirer d’investisseurs.
Il existe également d’autres modes de financement:
– Les LOVE MONEY ou la recherche de financement auprès des proches (prêt d’amis, famille, etc.)
– Le CROWDFUNDING ou le financement participatif
– LES BUSINESS ANGELS qui investissent et reçoivent des parts de la société
La question du mode de financement en Afrique reste un «casse-tête» pour certains, surtout lorsqu’on sait à quel point il est devenu difficile d’obtenir un emprunt auprès des banques Africaines.
Il est certain qu’établir une entreprise en Afrique reste difficile à cause des contraintes économiques, politiques, et culturelles observés dans certains pays, et bien entendu à cause de la difficulté d’accès au financement. Cependant, il existe aussi des ouvertures. Alors, OSEZ ENTREPRENDRE!!!