Vous vous souvenez de Minga et la cuillère cassée ? Le premier film d’animation made in Cameroun ?
On revient dessus en vous racontant le ressenti de Nathan, 3 ans qui a regardé le film l’année dernière.
Puis Claye Edou le créateur nous racontera l’aventure de ce film d’animation qui est désormais visionné sur les écrans de compagnies aériennes telles que Air France…
« Ah Minga! Ah Minga! Qui fait du mal à autrui s’en fait à lui-même! » Nathan, 3 ans, est allé pour la première fois au cinéma et il a visiblement aimé. Il fait de grands gestes, chante et re-chante l’un des refrains du film à tue-tête. Il parle de Minga, de Mamie Kaba et a bien retenu la leçon « il ne faut pas être méchant comme Mamie Kaba ». Toute personne perpétrant une action que le petit juge mauvaise se voit affublée du surnom de Mamie Kaba. Lorsqu’on est jugé gentil, on récolte parfois la gentille appréciation de Maman Bella.
Pas moyen de dégoter une place pour voir le premier film d’animation camerounais dont parle tant le petit garçon depuis des mois. En effet, après des premières dans les instituts français des grandes villes du Cameroun, le film a fait un détour au Maroc pour revenir dans son pays natal où il a fait salles combles.
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L’histoire séduit, mais elle est surtout très connue dans l’univers des contes africains. Minga, une jeune orpheline casse une cuillère et est réprimandée par sa belle-mère. De là commence une succession de péripéties qui apprennent aux petits et aux grands l’importance de faire du bien. Des héros noirs auxquels les enfants peuvent s’identifier. Nathan, qui n’a jamais été au village n’a pas vraiment compris pourquoi Minga portait un « maillot de bain ». La production avait pris le soin de ramener une jeune demoiselle arborant le foulard jaune autour de la poitrine caractéristique de Minga. Une occasion pour les petits de découvrir une Afrique moins occidentalisée mais ne tombant pas forcément dans les clichés.
Claye Edou, le réalisateur a 39 ans. Il a passé trois ans de sa vie à mener ce projet pour réaliser son rêve. Il est contrôleur de gestion et continue de travailler dans une grande entreprise de la place. Pour que ce conte animé voie le jour, il a fallu trouver du temps, des partenaires et des financements, ce qui n’a pas été chose facile.
Demain, des petits garçons comme Nathan réaliseront des films d’animation de qualité parce que d’autres auront pavé la voie avant et auront fait brillé leurs yeux.