C’EST UNE TRADITION…

Chrys-Eve NYETAM - Co-Fondatrice Inspire Afrika

Tous les 8 Mars, le monde célèbre la journée internationale des droits des femmes. Il peut même arriver que cette célébration commence un peu avant cette date, et s’étende sur tout le mois de Mars. Passé le 30 Mars, la fête est finie.
On oublie que seulement 40% des pays ont atteint la parité filles garçons dans l’éducation. On cache le fait que plus de 31 Millions de filles sont encore non scolarisées dans le monde. On néglige le fait que seulement 17% des membres de conseil d’administration à travers le globe sont des femmes.
Mais elles ne s’oublient pas. Loin de vouloir se victimiser, elles prennent leur destin en main, en cherchant coute que vaille leur autonomisation. Séminaires, Masterclass, webinaires, certifications, les femmes sont de plus en plus friandes de formations en tout genre leur permettant d’apprendre un nouveau métier, ou leur donnant les outils pour développer leur capacité à être de bons leaders. Elles sont conscientes que sans éducation, il n’y a pas d’autonomisation. Elles ont compris que les barrières à l’autonomisation des femmes, ne sont pas seulement liées aux
infrastructures ou au terrorisme, mais sont surtout dues à nos mentalités.

Au Cameroun, quand un individu a fait de longues études, il est qualifié de « long crayon ». Quand c’est un homme, c’est souvent un compliment. Quand c’est une femme, l’appellation n’est pas toujours synonyme d’éloges. Pourquoi ? Principalement parce que la société n’a pas été préparée à gérer les implications sociales de l’éducation des femmes.
Qu’à cela ne tienne, nous avons voulu les célébrer. Nous sommes allés à la rencontre de la crème des femmes camerounaises pour leur rendre hommage dans leur pluralité et leur spécificité. Evoquant parfois les sujets liés au genre, nous les avons surtout interrogées sur leur savoir-faire, et les enjeux de leurs secteurs d’activités, comme si l’on s’adressait à leurs pairs
masculins. Parce qu’au final, le plus important c’est la compétence.
La plus jeune de nos invités, Naomi DINAMONA, a 26 ans et est à la tête de la première entreprise camerounaise dédiée à l’alimentation des bébés. Elle en avait seulement 25 quand, avant la crise du Covid-19, elle a réussi à lever près de 40 millions de FCFA auprès d’investisseurs privés.
La doyenne, de cette édition, Constance OWONA, est la Vice-Présidente du Groupement des Femmes d’Affaires du Cameroun, et dirige une entreprise dont le secteur d’activité est dominé par la gente masculine, celui de la métallurgie.
Nos autres invitées illustrent tout aussi bien la diversité de la femme Camerounaise : Marianna NANGUE, employée le jour, employeur la nuit ; Valérie NEIM, l’ambitieuse qui veut s’adresser aux fortunes africaines; Soraya SONE, la reine de l’organisation d’évènements ; Nourane FOTSING, la vendeuse de mèches devenue élue du peuple ; Michaella NOTCHE, la pharmacienne qui chuchote à l’oreille des décideurs ; Carole MBESSA ELONGO, la femme d’affaires aux multiples casquettes; Sylviane MOUDEKE, l’experte en Marketing et Communication devenue ambassadrice de l’inclusion financière ; Anna BIANG NGALLY, celle qui mise sur le capital humain local; Et Judith ACHIDI, l’infatigable Directeur Général de CAMTEL.
Nous les avons choisies afin que chaque femme qui lira cette édition, puisse s’identifier à elles, ou les prendre en exemple. Et parce qu’elles ont un impact significatif, c’est un honneur pour nous de raconter leur histoire.
Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir que nous à les (re)découvrir.
Bonne Lecture.

Chrys-Eve NYETAM

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