« On va faire comment ? Le Cameroun c’est le Cameroun ». Si vous êtes originaire de l’ « Afrique en miniature » et que vous y avez grandi, cette phrase a dû vous bercer. Est-ce encore seulement une phrase ? Il s’agit d’un réflexe culturel. La réponse (quasi) automatique aux aberrations, injustices et autres manquements qu’il arrive d’observer sur le sol camerounais.
Elle est aussi le reflet d’un état d’esprit : des citoyens qui se laissent noyer dans le quotidien et la routine, et qui ont oublié qu’ils ont le droit et surtout le devoir d’exiger le meilleur d’eux-mêmes et de la société. Au Cameroun, disons-le, on a parfois tendance à se contenter de (trop) peu.
Mais je reste convaincue que ce qui se passe en coulisses est bien plus intéressant : le Cameroun regorge d’un potentiel hors norme, qui ne demande qu’à être exploité. Parmi ses atouts, un secteur agricole porteur (l’agriculture représentait 20% du PIB global en 2014) et une population éduquée (71% de taux d’alphabétisation chez les adultes en 2012). Mais en réalité, la liste est longue…
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