LIBREVILLE : CAPITALE AFRICAINE DE L’ECONOMIE EN 2015

L’économie africaine sera à l’honneur dans quelques mois à Libreville avec l’organisation simultanée de la 4e édition du New York Forum Africa (NYFA) (qui était initialement prévu du 29 au 31 Mai 2015) et du 14e Forum African Growth and Opportunity Act (AGOA) qui se tiendra pour la 1ère fois en Afrique Centrale  du 29 au 31 Août 2015.

Crée en Juin 2010 et organisé de manière annuelle depuis 2012 par le cabinet Richard Attias et Associés, en partenariat avec l’État gabonais, le NYFA est un rassemblement de décideurs économiques, jeunes entrepreneurs, fonds d’investissements, et économistes intéressés par le continent africain. . Le NYFA s’inscrit selon ses organisateurs, dans une double perspective, celle de révéler, aux différents acteurs de l’économie mondiale, le potentiel et les opportunités du continent, tout en élaborant des solutions concrètes qui répondent aux principaux besoins de l’Afrique en matière de développement.

La nouveauté de cette année sera le Village de l’Innovation qui est une sélection de start-up africaines, porteuses d’une innovation à même d’apporter un changement significatif au continent.

Le Forum abritera  également la seconde édition de l’African Citizen Summit qui portera sur la création d’emploi et l’entrepreneuriat en Afrique et se tiendra à l’issue d’une autre initiative majeure : la Climate South Initiative(CSI) qui à mon avis n’est pas une priorité pour le continent africain qui fait face à des défis plus importants que le climat. Elle sera organisée les 28 et 29 mai à Libreville pour définir le rôle des pays du Sud dans la lutte contre le réchauffement climatique et de trouver des solutions concrètes pour préparer la COP21 prévue à Paris en décembre 2015.

En mai 2000, le Congrès américain a approuvé une loi connue sous le nom de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA)  dans le but d’aider les économies de l’Afrique subsaharienne (en leur facilitant l’accès au marché américain s’ils suivent les principes de l’économie libérale). Elle a été promulguée le 18 mai 2000 par le président américain Bill Clinton et expirera le 30 Septembre 2015. Cette union représente un intérêt réciproque pour les deux parties, les pays africains ayant ainsi la possibilité de s’affirmer progressivement sur la scène mondiale en entrant dans la Mondialisation, et les États Unis bénéficiant d’une nouvelle source d’approvisionnement, notamment en pétrole. 40 pays africains bénéficient de l’AGOA parmi lesquels le Cameroun.

L’AGOA et le NYFA, seront donc organisées conjointement au Gabon avec un accent particulier sur le nouveau dynamisme de l’économie du continent. Les deux plateformes enregistreront la participation de plusieurs décideurs (1500 au minimum) économiques et politiques africains, occidentaux et notamment américains.

Le gouvernement Gabonais a décidé de combiner afin de maximiser l’impact pour l’économie gabonaise tout en optimisant les dépenses budgétaires.« La combinaison de ces deux rencontres représente une opportunité qui permettra d’élargir  le spectre des discussions du NYFA, en nous donnant un accès à un niveau inédit de représentants américains du secteur public et privé, tout en conservant la qualité́ du contenu et des débats» ajoute le fondateur Richard Attias.

D’après les derniers chiffres de la BAD datés de 2012, l’Afrique est le continent le plus jeune au monde, avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans ; pourtant, 60 % de l’ensemble des chômeurs africains sont des jeunes. Un tiers des participants au NYFA ont entre 25 et 35 ans, ils évoquent souvent les mêmes problèmes : les difficultés d’accès aux études supérieures, aux visas, pour étudier à l’étranger, ou encore à l’emprunt pour monter une entreprise.

Selon les estimations les plus fiables, le continent devrait sous 20 ans devenir le troisième bloc de population le plus important au monde, au même niveau que la Chine et l’Inde, en dépassant le milliard et demi d’habitants. Son poids économique, quant à lui, devrait rester bien en deçà de ces deux géants mondiaux, malgré une croissance qui a permis l’accroissement de son PIB lors de la dernière décennie. Le fait que ces événements se déroulent sur le sol africain et pour l’Afrique, offre une grande visibilité au continent et permet aux éventuels investisseurs d’avoir une idée fixe sur ce sur quoi ils investiront en temps et en argent.

Libreville est donc la ville ou il faudra être en fin Août afin de négocier des contrats intéressants.

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