WAKANDA VU DE BABI

Photo : Marvel France

À l’instar d’autres pays africains, Abidjan a accueilli la sortie en salle du blockbuster Black Panther, lors du festival MARVEL qui s’est tenu les 16, 17 et 18 février 2018. L’histoire de Black Panther se déroule à Wakanda, un pays imaginaire, où T’challa fils du roi T’chaka accède au trône après la mort de son père. Ce jeune roi africain doit assumer les responsabilités d’un chef d’Etat et les pouvoirs surnaturels qui vont de pair avec cette nouvelle fonction.

On ne peut s’empêcher d’éprouver de la fierté face à cette production cinématographique, tant l’Afrique est dignement représentée. On perçoit parfaitement les ornements corporels, les tissus, empruntés à certaines tribus africaines, intégrés dans les costumes futuristes du film. Entendre les acteurs faire référence aux tribu Edo du Bénin et Ashanti du Ghana, voir plusieurs scènes soutenues musicalement par des sonorités mandingues ou des rythmes originaires du Sénégal, ne font que confirmer le travail de recherche qui a été effectué en amont par l’équipe de production. Et contrairement à ce que peuvent certaines personnes, le casting du film Black Panther n’est pas seulement afro-américain. En effet, des acteurs africains tels que Constance Ejuma, originaire du Cameroun, Sope Aluko, actrice nigériane ou encore Isaac de Bankolé et Bambadjan Bamba, tous deux originaire de la Côte d’Ivoire, font également partie du casting.
Au-delà de l’histoire de T’challa, le royaume du Wakanda présente l’image d’une Afrique forte, développée technologiquement, qui exploite ses propres ressources minières. Une Afrique qui n’a rien à envier à l’Occident.

L’acteur Ivoirien Isaac de Bankolé présent au Festival Marvel de Abidjan. Il joue dans Black Panther le rôle du chef de la tribu de la Rivière. Photo : Marvel France

Pendant la projection , on pouvait entendre des exclamations, des applaudissements, surtout lorsque W’Kabi joué par l’acteur américain Daniel Kaluuya, capitule devant la sérénité de son épouse Okoyé, jouée par Danai Gurira. Nous nous sommes amusés à recueillir quelques avis à la sortie du film.

« Ce film est magnifique et montre à quel point nous sommes uniques.  Les gens pensent que ceux qui aiment le film, croient au fait que Black Panther soit venu sauver la race noire comme le Messie sauve le monde. Non, nous aimons juste le film ! L’extase autour, c’est l’effet Marvel, c’est l’effet FANTASTIQUE » précise Caroline Tapsoba, 27 ans

Si certains s’extasient face au film, d’autres par contre ont quelques reproches à faire au film :

« J’ai bien aimé l’esprit autour du film, même si j’aurai aimé pour une fois qu’on ne fasse pas référence aux guerres de  pouvoir auxquelles nous assistons dans nos pays africains. » nous confie Terence Koffi, 42 ans.

« Je trouve que MARVEL aurait pu faire l’effort de tourner des scènes en Afrique, juste pour les décors, ou de nous ramener l’intégrité ou une partie du casting,  lors de nos avant-premières.» affirme Florence Ekra, 22 ans.

Au-delà de toutes les remarques autour de Black Panther, réalisé par le metteur en scène afro-américain Ryan Coogler, il est important de souligner que le blockbuster a déjà rapporté  plus de 909 millions de dollars dans le monde dont plus de 500 millions en Amérique du Nord, et conquis plusieurs millions de « Wakandais » d’origine africaine. Est ce le début d’un cinéma plus inclusif à Hollywood ? Pour Isaac de Bankolé, cela ne tient qu’aux spectateurs :   » Si nous voulons voir d’autres films qui nous ressemblent naître à Hollywood, faisons de Black Panther, le plus grand blockbuster de tous les temps. Allons dans les salles ! »

Découvrez l’histoire de Nollywood, seconde plus grosse industrie cinématographique au monde.

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