HISTOIRES D’AGRICULTURE

Philippe Jong - Uko Food Photo : Studio Dokoti Douala

Jim Bakoume et Philippe Jong ont deux points en commun : le désir d’apporter un plus au développement du Cameroun, et l’agriculture. C’est dans cette optique que Jim, 22 ans, étudiant en génie logiciel à l’Institut Supérieur de Siantou à Yaoundé, décide de mettre son expertise au service de l’agriculture qu’il identifie comme un secteur porteur. Il lance donc l’application Farmtech. Philippe quant à lui est un « returnee[1] », qui après un diplôme en gestion des affaires à l’UQAM[2], retourne au Cameroun pour s’adonner à sa passion, la restauration. Sur le terrain, il constate l’absence de produits maraîchers de qualité sur le marché camerounais et décide de lancer sa propre structure, ÜkoFood, pour pallier à ce manque. Rencontre avec deux jeunes hommes qui n’ont pas forcément choisi la voie la plus facile…

Inspire Afrika Magazine : Philippe, vous avez fondé ÜkoFood et Jim, Farmtech. Pouvez-vous nous en dire plus ? De quoi s’agit-il ?

Jim Bakoume Photo : Studio Dokoti Douala
Jim Bakoume
Photo : Studio Dokoti Douala

 Jim : Farmtech est une solution dédiée aux agriculteurs, qui possède trois principaux piliers : Des notifications par sms sur les prix des vivres dans les différents marchés, sur les données météorologiques, sur les conseils et astuces pour optimiser leur l’activité ; Un Marketplace, où nous mettons en relation les agriculteurs et les acheteurs ; Des workshops pour apprendre à utiliser Farmtech, et montrer aux agriculteurs les nouvelles techniques dans leur domaine d’activité.

Philippe : ÜkoFood est une marque de produits maraîchers bio lancée en 2014 et distribuée par la société coopérative Pandora Lands. Nous assistons les restaurants de Douala dans leur approvisionnement en vivres frais de qualité supérieure. Nous aspirons à devenir le premier partenaire des restaurants à Douala.

IAM : Avez-vous effectué des formations en agronomie ? Philippe dans une tribune, vous expliquiez à quel point il est difficile de se documenter sur l’agriculture au Cameroun, notamment lorsqu’on est positionné bio. Où avez-vous appris les bases que vous possédez aujourd’hui ?

Philippe : Je n’ai pas suivi de formation en agronomie mais j’ai énormément lu sur l’agriculture maraîchère et les différentes branches de l’agriculture.  Je me suis beaucoup informé sur internet. Sur le terrain, j’ai mené de nombreux échanges de bonnes pratiques pour pouvoir mener toutes mes cultures à terme. J’ai assisté à diverses conférences et séminaires en France et au Canada. Du point de vue technique, je peux dire que j’ai une solide connaissance du métier.
Je pense toutefois que l’information qui manque, c’est l’information locale. Toutes les connaissances que j’ai pu avoir sur l’agriculture étaient basées sur la réalité occidentale. Or, en fonction des aires géographiques et des climats, on ne pratique pas l’agriculture de la même manière. Quand, elles existent, les informations locales ne sont pas à jour.

Jim : Je suis dans la même situation que Philippe. Je n’ai pas suivi de formation particulière en agri-business. J’ai appris sur le tas et je me suis énormément documenté. L’information est toujours disponible si on la cherche vraiment.

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[1] Personne issue de la diaspora qui retourne vivre et travailler dans son pays d’origine
[2] Université du Québec à Montreal
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