« ET SI ON S’HABILLAIT ECOLO ? »: RETOUR SUR LE 7e FORUM DES ARTS ET METIERS DE LA MODE ET DU DESIGN DE YAOUNDÉ

Le Cameroun regorge d’entrepreneurs et de passionnés de mode en tout genre, mais les événements et les organismes de qualité pouvant répondre aux normes internationales pour promouvoir ce secteur manquent encore à l’appel. Je me suis intéressé il y a quelque années de cela, au forum des métiers de la mode et du design de Yaoundé, et je me suis enfin décidé à assister à la dernière édition.

Le forum des métiers de la mode et du design de Yaoundé  s’est tenu du 23 au 28 mai dernier , sous le thème « mode et environnement ». J’avoue que mon esprit n’était pas vierge de toute préconception et je m’attendais à assister à l’une de ces multiples « Fashion Week » dans lesquelles on parle vêtements à longueur de journée en regardant défiler des collections aux noms exotiques, sans vraiment aborder des sujets de fond.

Créations: Marie Claire Zili Photo : Sebastien Veronese
Créations: Marie Claire Zili
Photo : Sebastien Veronese

Oui, on a parlé de vêtements, mais on a surtout évoqué la façon dont on pourrait produire et consommer la mode en respectant l’environnement.
Plusieurs hypothèses et solutions ont été énoncées : les créateurs de mode gagneraient à privilégier les matériaux locaux et travailler avec des artisans de proximité ; ils devraient par ailleurs explorer la piste de la récupération et du recyclage, pour minimiser l’utilisation des matières classiques telles que le coton et le cuir par exemple. Quant aux consommateurs, il faudrait les sensibiliser pour consommer local : les grandes chaînes de vêtements produisent dans des pays en développement, exploitent la main d’œuvre et transportent la marchandise par avion ou bateau, en laissant une empreinte carbone énorme.

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Ce qui soulève l’épineux problème de la rentabilité de la mode au niveau local. Et à ce niveau, Pasma Yapumfut, (lauréate du concours de jeunes créateurs de l’édition 2015) a évoqué la difficulté qui subsiste dans le placement du produit et la visibilité.
En réponse à ce questionnement,  Laeticia Jacquetton (Directrice des marques propres aux Galeries Lafayette) a parlé de la nécessité  pour les créateurs de générer un intérêt chez le client qui va au-delà de la dimension folklorique. Selon elle, il y’a des milliers de jeunes créateurs, et il faudrait donc une valeur ajoutée, sur des créations qui doivent être singulières tout en étant affranchies de toute influence.
Toujours en ce qui concerne la création, Liliane Bebay (propriétaire de la marque Rafiki) a parlé de l’accent qui doit être mis sur la qualité des produits proposés, tant au niveau des matières que de la confection. « Le créateur doit faire comprendre à l’acheteur comment il en arrive à un prix précis »
Yves Bitama (représentant de l’agence des petites et moyennes entreprises) estime que : «  le créateur doit pouvoir créer de la main gauche et savoir monter une entreprise de la main droite ».

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Création: Les dames de victoires
Création: Les dames de victoires Photo : Sébastien Veronese

Les différents débats et colloques qui avaient lieu tout le long de la semaine, ont laissé la place à des ateliers techniques auxquels les jeunes créateurs étaient invités à participer. Ces ateliers étaient assurés par Imane Ayissi (Directeur artistique du Forum), Jean Marc Chauve (Directeur de l’Institut Fashion Academy de Paris), Michaele Engst, (styliste et directrice de la marque Engst) et Juliette Ombang (styliste et directrice de la marque Black Giraffe)
Les participants ont ensuite eu la possibilité de voir diverses collections de jeunes créateurs Camerounais à travers le pop-up store prévu à cet effet : Gaëlle Ngono, Marius Deschamps Nya Nana, Raissa Ebenye Minlo, Marie Claire Meto’o Nzili, Neli Laure Madoum, Yapumfut Pasma, Marta Gouangjika, Dio Ali, Hélène Thomas Dumenil, Black Giraffe, Ambrym, Imane Ayissi ….

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On a eu droit au glamour avec des soirées au cours desquelles le génie créatif et culturel du Cameroun a été mis en avant, ainsi qu’un défilé haut en couleur pour clôturer cette 7e édition du forum des métiers de la mode et du design, qui est, il faut le savoir organisé par le CCMC ( Centre des Créateurs de Mode Du Cameroun) . Cette organisation se veut être la référence en Afrique Centrale  dans le domaine  de la formation Mode et design, en accompagnant les entreprises Camerounaises du secteur de la mode tout au long de leur développement créatif et économique. Le CCMC c’est aussi plus de 70 créateurs camerounais et internationaux en formation continue, 40 entreprises de mode accompagnées et suivie  et une cinquantaine d’intervenants, et 3000 participants depuis la création du forum des métiers de la mode et du design.

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