Doing Business in Africa 2016

source; banque mondiale

Quels sont les pays où il est le plus facile de faire des affaires? C’est la question à laquelle la Banque Mondiale essaie de répondre chaque année depuis 13 ans. La dernière édition du rapport Doing Business 2016 a été publiée le 27 octobre dernier. Singapour, qui est le pays qui compte le plus de milliardaires au monde, occupe la première place. Cependant, 30 % des améliorations en matière de réformes réglementaires ont été réalisées en Afrique subsaharienne. Le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ont fait le plus de réformes en Afrique du Nord. Selon le rapport, « de multiples réformes ont également été mises en œuvre en Côte d’Ivoire (142e), à Madagascar (164e), au Niger (160e), au Togo (150e) et au Rwanda (62e) ».

Seulement, si ce classement est devenu une référence en quelques années, il reste subjectif. En 2014, le Sénégal et la  République Démocratique du Congo (RDC) contestaient leurs classements. Albert Yuma, l’un des hommes d’affaires les plus influents de la RDC disait n’avoir jamais rencontré aucun des enquêteurs de la Banque Mondiale. De nombreux pays se sont posé des questions sur la manière dont ces critères sont évalués. Dans le classement précédent, le Burkina, pays qui subit très souvent les délestages, était meilleur que le Canada, l’un des plus grands réseaux électriques au monde, en matière de raccordement d’électricité.

PAYS CLASSEMENT
Maurice 32
Rwanda 72
Botswana 73
Afrique du Sud 74
Tunisie 75
Maroc 95
Seychelles 97
Zambie 101
Namibie 105
Swaziland 108

Tableau: Les dix pays africains les mieux classés

 

« Le Doing Business, c’est une volonté de formater nos pays pour que le capital étranger s’y déploie » a déclaré l’économiste sénégalais Chérif Salif Sy lors d’une interview à RFI. Plus les pays africains remonteront dans le classement, plus ils seront intéressants pour les investisseurs étrangers. Tous les critères choisis par la Banque Mondiale permettent d’évaluer le climat des affaires. Les entrepreneurs locaux qui font face aux lenteurs administratives n’en disconviendront pas. L’amélioration de ces critères est donc autant bénéfique aux étrangers qu’aux locaux.

La question de l’utilité ou non d’un classement tel que le « Doing  Business » ne se pose pas. La compétition qu’il impose à chaque pays permet l’amélioration des conditions d’investissement pour tous. Cependant, peu d’investisseurs africains pourraient rivaliser avec les moyens financiers des multinationales occidentales. Celles-ci s’offriraient donc un terrain de choix au détriment d’entreprises locales ne pouvant investir les mêmes sommes en marketing, location de locaux commerciaux ou circuits de distribution. La véritable question serait de trouver les solutions pour attirer des capitaux étrangers tout en encourageant l’entrepreneuriat local.

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