Afreeca Money : la FinTech qui allie transfert d’argent et financement participatif

Tout a commencé en 2010, lorsque le projet de création d’une société de transfert d’argent vers l’Afrique, au dynamisme panafricain, émerge dans l’esprit de Dâssïñ Brice BIDOUZO, CEO et Fondateur d’Afreeca Money. Fort d’une expérience de 20 ans dans le domaine du digital, avec des responsabilités au sein de Direction des Services Informatique, il décide de s’associer à son frère Hugues BIDOUZO commercial expérimenté, et à son ami Ludovic DEMARE, justifiant d’une expérience de 15 ans également dans le digital au sein de  Direction des Services Informatique et  Direction Générale. Décidés à intervenir dans un environnement affecté par la surtarification des commissions des transferts d’argent, Afreeca Money verra finalement le jour en 2017, avec comme capital de départ 110 000 euros investis sur fonds propres. « Nous en avions assez de donner de l’argent a des sociétés avec des commissions exhorbitantes » soulignent-ils.

Le marché du transfert d’argent actuellement en plein essor, aurait atteint le niveau le plus élevé en 2019, soit 550 milliards de dollars contre 529 milliards en 2018, d’après le dernier rapport de la Banque Mondiale publié par le Konrad. La Banque Mondiale estime à 48 millions de dollars le coût global du transfert d’argent à destination du continent africain, soit 2 milliards de plus qu’en 2018.

A l’heure actuelle, seules les sociétés Western Union et MoneyGram détiennent le monopole sur ce marché avec près de 500 000 agences réparties dans le monde pour la première, contre près de 200 000 pour la deuxième. Cette main mise leur permet de définir les règles du jeu et ainsi de pratiquer des tarifs non seulement élevés mais inégalitaires entre les pays. Les commissions prises en moyenne par Western Union atteindraient jusqu’à 15% , soit largement supérieures à la moyenne mondiale estimée à 7,8% pour un envoi de 200 dollars.

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Pour Afreeca Money il ne s’agira pas de détrôner les deux géants, mais de se positionner sur le marché en offrant un service plus complet et surtout à moindre coût, le tout dans une dynamique panafricaine : « Je n’ai pas la prétention de dire que nous sommes là pour concurrencer des leaders comme Western Union ou encore MoneyGram, toutefois notre objectif consiste à nous positionner sur ce marché » affirme Dâssïñ Brice BIDOUZO.

Avec 3% de commission, AfreecaMoney est le service de transfert le plus compétitif sur le panier moyen des envois, qui est compris entre 150 et 200 euros. La start-up détient par ailleurs à ce jour 2000 agences majoritairement réparties en Afrique de l’ouest (Bénin, Ghana, Gambie, Côte d’Ivoire) mais entend élargir son réseau d’influence à l’ensemble du continent. L’une de ses agences situées au Ghana est d’ailleurs la seule agence de transfert d’argent de la zone là où même Western Union n’est pas présente, ce qui lui confère un avantage. Le positionnement géographique actuel d’Afreeca Money quant à lui s’explique simplement par le fait que ses fondateurs principalement originaires d’Afrique de l’Ouest, aient une bonne connaissance de ce marché, souligne le CEO : « Etant majoritairement originaires de l’Afrique de l’Ouest et ayant la connaissance de ce marché, il était plus simple pour nous de le cibler en premier lieu. Toutefois, l’un de nos objectifs consiste à élargir notre réseau d’influence sur le continent ».

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Si aujourd’hui Afreeca Money offre uniquement la possibilité d’émettre des transferts d’argent depuis la France vers l’Afrique, la question de l’élargissement à d’autres pays de la zone Europe pour des envois vers l’Afrique, ne constitue pas un frein : «Si nos transferts vers l’Afrique s’effectuent principalement depuis la France, c’est parce que nous sommes nous-mêmes basés en France, ceci étant moins contraignant d’un point de vue règlementaire. Toutefois, le passeport Européen nous donne aujourd’hui la possibilité d’ouvrir ce service aux autres pays d’Europe, et ainsi d’émettre des transferts depuis ces pays vers l’Afrique. En ce qui concerne le transfert intra-africain, le sujet est en cours de réflexion ».

Cela n’empêche pas la startup de se distinguer de ses pairs. Elle opte d’ailleurs pour de nouvelles fonctionnalités telles que le financement participatif et se positionne ainsi en tant que vecteur auprès des porteurs de projets et des investisseurs : « Notre service offre également de nouvelles fonctionnalités telles que le financement participatif. Enfin, Afreeca Money a été pensée dans un esprit panafricain autrement dit « for us by us », l’idée étant d’accompagner la communauté afro-caribéenne de France dans la gestion de ses transferts d’argent vers l’Afrique »

Afreeca Money se veut être une entreprise sociale ayant un réel impact sociétal sur le continent et ainsi apporter sa pierre à l’édifice pour ce qui relève du développement de l’entrepreneuriat panafricain. Dâssïñ Brice BIDOUZO le CEO, conclura sur ces propos : « nous voulions apporter notre brique au temple de l’entrepreneuriat panafricain en France en permettant aux entrepreneurs de lever des fonds à travers notre plateforme.»

On ne peut que leur souhaiter bon courage.

 

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